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Bonne Santé: ce qui dépend de nous. La santé des étudiants...et des autres (par Dr AM Puyhardy)
14 mars 2020

Stade 3 du coronavirus en France : respecter la distanciation sociale ou subir une évolution à l'italienne

 

Comment attrape-t-on un virus de ce type?

La contagion est respiratoire: quand nous parlons, nous envoyons tous des postillons microscopiques, à une distance d'un mètre environ. Ces postillons peuvent contaminer des surfaces pendant plusieurs jours. Ils doivent être portés à la bouche par  les mains, ou respirés, pour contaminer quelqu'un . Un virus ne nous "saute" pas dessus.

Le virus ne stagne pas dans l'air, ni dans l'eau. Il peut rester sur les surfaces pendant plusieurs jours. Il est sensible à la chaleur: 90 minutes à 60° par exemple (température atteinte dans un sèche-linge), à la javel diluée, aux antiseptiques usuels, au lavage des mains avec eau et savon.

 

 en France: Quelques chiffres pour se situer

Comparaison avec la grippe:

En France,  Nous sommes à 83 décès certains de la grippe: patients de réanimation avec virologie documentée (dont la moitié ont moins de 65 ans).  L'épidémie de grippe commence à refluer, de façon plus précoce que d'habitude: la peur du coronavirus a probablement fait adopter les comportements de bon sens qui limitent les infections respiratoires en général.Le nombre de décès attribuables,  chaque année, à la grippe en France ces dernières années est d'environ 10 000: il s'agit d'un modèle lui attribuant la plus grande part de l'excès de décès constatés en hiver par rapport aux autres saisons.L'année dernière (grippe2018-2019) 289 décès avec virologie documentée en réanimation ont été causés par la grippe.

Mortalité basale, attendue: chaque année, en France,  environ 700 000 personnes naissent et environ 600 000 meurent (50 000 chaque mois).

 Coronavirus: L'épidémie est en phase d'accélération.

La stratégie choisie par le pays

Elle  repose  maintenant  sur la limitation des contacts sociaux . Les citoyens  sont invités à ne pas contaminer les autres en pratiquant les gestes-barrière qui sont rappelés partout, et à rester chez eux sauf impérieuse nécessité.

Ce 20 mars, le pays  a peu de masques et les réserve aux soignants.

 L'épidémie va éclore en multiples petits foyers, parfois inapparents, le plus souvent sans gravité, parmi les personnes déjà contaminées vivant sous le même toit. Au bout d'un certain temps, estimé à quatorze jours, chaque foyer s'éteindra de lui même, en l'absence de contacts sociaux. Les groupes non contaminés resteront préservés.Il faut casser la chaîne. Sinon, tout recommence.

Soins aux malades

Les malades peu graves restent au domicile.

Ils pratiquent envers leurs proches  et si possible, une distanciation raisonnable: prendre ses repas à part, nettoyer les toilettes après chaque usage avec les désinfectants habituels, se réserver une pièce.

Ils surveillent leur état; particulièrement au 7ème jour, où une aggravation est fréquente. Ils contactent les secours si les choses s'aggravent:

- Fièvre > 39° persistante et/ou mal tolérée

 

- Fatigue obligeant à se reposer couché plus de la moitié de la journée (impossibilité de se lever)

 

- Difficultés importantes pour s’alimenter ou boire

 

- Gène respiratoire ou augmentation de la gène respiratoire habituelle

 

- Sensation de grand malaise général ou vertiges importants

 

- Altération rapide de l'état général (impossibilité de s'alimenter, de se lever, persistance depuis plus de 6 jours, déshydratation...)

 

Contacter les soignants en premier lieu par téléphone, téléconsultation.

Réserver le 15 aux situations de détresse: urgences vitales de type habituel, qui existent bien sûr toujours,par exemple

  • vous êtes en présence d’une personne inconsciente,
  • vous vous trouvez en présence de quelqu’un qui saigne beaucoup,
  • vous vous trouvez en présence d’un brûlé,
  • une personne se plaint d’une douleur dans la poitrine...

 une personne a des difficultés pour respirer : respiration rapide, bruyante s’accompagnant de sueurs, toux, cyanose (coloration bleutée),  aggravation et apparition de difficultés à respirer chez les personnes présentant des signes de grippe: fièvre, toux et donc suspectes de coronavirus.

Aux urgences, un accueil COVID dédié reçoit les malades graves.

Les gels hydro-alcooliques: une fausse bonne idée?

Ces gels sont utiles dans les lieux publics, et quand se laver les mains n'est pas possible.

Ils restent moins efficaces que le lavage des mains. Nous disposons habituellement de l'eau courante dans notre pays.

Fabriquer soi-même un gel hydro-alcoolique en France  est difficile car la loi ne permet pas la vente au public de l'alcool pur nécessaire, à part dans les pharmacies: l'éthanol prévu pour d'autres usages (bricolage, chauffage..) est systématiquement  dénaturé,  c'est à dire additionné de produits toxiques. Ces dénaturants sont toxiques en cas de consommation,  (c'est le but) mais aussi irritants au contact de la peau . Leur présence n'est pas mentionnée explicitement sur l'étiquette. Le "bio-éthanol pur d'origine végétale à 96%" contient quand même du dénaturant, comme la loi le prévoit,et   comme le précise sa fiche technique. Si vous doutez, l'odeur vous le confirmera.

 

Que peut on faire au niveau individuel? Garder une distance sociale: un mètre au moins et se laver  les mains

Lavez-vous les mains en rentrant chez vous, en arrivant au travail, avant de manger. Ne touchez pas les gens sans une bonne raison, et lavez-vous les mains après dans le cas contraire. Ces messages sont martelés partout et pourtant, en tant qu'êtres sociaux, l'habitude de serrer la main et d'embrasser est toujours présente. Une personne n'est pas saine parce qu'elle nous est proche.

Garder des mains saines est plus facile sans bijou, sans montre, les ongles courts, ce qui est imposé est professionnels de santé ou de l'alimentation.les manches courtes favorisent cette propreté également.

 

Peut-on "booster " ses défenses  contre les virus?

Même si beaucoup le prétendent, aucun produit ou traitement n'a apporté la preuve qu'il améliore les défenses de l'organisme. Par contre, les facteurs qui diminuent l'immunité sont connus et prouvés: des maladies, mais aussi le manque d'exposition lumineuse (la lumière fait fabriquer la vitamine D), la fatigue, le manque de sommeil, et même le chagrin: si vous pleurez, vos défenses sont abaissées pendant plusieurs heures. Ce qui confime la phrase célèbre de Pasteur: "le virus n'est rien, le terrain est tout". Prendre soin de soi est donc une façon de se protéger des virus.

Ne confinons pas l'air de notre logement: il est très important de le renouveler régulièrement.

sources fiables d'informations actualisées

 

une plate-forme téléphonique d'information a été mise en place: 0800130 000.

 

Info Coronavirus 2019-nCoV

Le 31 décembre 2019, l'OMS a été informée de plusieurs cas de pneumonie d'allure virale d'origine inconnue dans la ville de Wuhan en Chine. Le 7 janvier 2020, la découverte d'un nouveau coronavirus, appelé le 2019-nCoV, en lien avec les cas de pneumopathies a été officiellement annoncée par les autorités sanitaires chinoises.

https://www.gouvernement.fr

 

▷ Coronavirus statistiques | En direct, les stats France 🦠

Cette page est actualisée 4 à 5 fois par jour. N'hésitez pas à la bookmarker et à la diffuser largement. Uniquement des données officielles brutes et des graphes. A vous de vous faire votre propre idée.

https://www.eficiens.com

Monde

 

Vous trouverez ci-dessous le  suivi de l'épidémie fait en temps réel,  par  l'institut John Hopkins, qui agrège des données fiables. C'est une carte en temps réel ("dashboard") de suivi de l'épidémie.  Leur modélisation suggère que les cas reportés sont seulement les plus graves:  le coronavirus  serait moins létal qu'estimé actuellement.

ncov-model-2 - CSSE

We believe the actual number of 2019-nCoV cases in mainland China are likely much higher than that reported to date. Specifically, we estimate there to be around 58,000 cumulative cases of 2019-nCoV in mainland China by the end of January (as of January 31, the reported cases is close to 12,000).

https://systems.jhu.edu

 

 

statistics-5041845_640

 

 

 

 

 

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Commentaires
Bonne Santé: ce qui dépend de nous. La santé des étudiants...et des autres (par Dr AM Puyhardy)
  • la génétique, il faut bien faire avec. Mais pour notre santé-ou celle de la famille, qu'est-ce qui dépend vraiment de nous? Comment viser l'autonomie en matière de santé? Voici quelques réponses à des questions fréquentes, souvent posées par des étudiants.
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